Chapelle de St Germain (Lanvia) à St Brandan

La chapelle en 2010

La chapelle avant la restauration en 1978

LOCALISATION : Lieu-dit Lanvia, 22800 Saint-Brandan – GPS : 48.386636, -2.836077

La chapelle actuelle, d’un style très sobre, a été reconstruite en 1897, par les soins de l’Abbé Armand NAU, Recteur, lui-même soutenu par le Maire, Guillaume LIMON. C’était encore le régime concordataire qui prévalait.

Elle remplaçait une chapelle très ancienne qui, selon M. BUDET, Recteur en 1889, pouvait remonter au 13e siècle en raison du style du grand vitrail qui se trouvait derrière l’autel. La Cotale du Midi avait d’ailleurs été rebâtie en 1764, à en croire le chiffre qui avait été inscrit sur la porte. À l’époque ou St Brandan était une trève de Plaintel, cette chapelle servait de lien entre la « mère » et la « fille ». Compte tenu des grandes distances séparant les deux clochers de Plaintel et de Saint-Brandan, bien des paroissiens des deux paroisses se rendaient là pour la messe du dimanche (jusqu’à une date relativement récente).

Le magnifique retable de style baroque et les statues proviennent de la chapelle Saint-Fiacre de Quintin. Ils ont été achetés par les soins de M. Louis BOTREL desservant de la paroisse de SAINT-BRANDAN, en 1822 Le retable est du 18e, la Vierge à l’Enfant est du 18e saint Germain du 17e et saint Maudez du 17e siècle. Sur le retable, on peut voir des oiseaux picorant sur des colonnades torsadées, agrémentées de feuilles de vigne et de grappes de raisin, apprécier le jus de la treille. C’est d’un œil bienveillant que saint Germain et saint Maudez les regardent comme s’ils étaient leurs hôtes.

Le pardon a lieu chaque année le 1er dimanche d’août. Autrefois, la procession qui avait lieu l’après-midi s’arrêtait à la fontaine qui se trouve de l’autre côté de la route. Celle-ci, en pierre de Kersanton, est encore bien conservée.

La tradition rapporte que les gens invoquaient saint Germain pour les nourrissons chez qui les coliques et les diarrhées étaient très fréquentes. Les parents venaient à la fontaine tremper une petite chemise qu’ils faisaient sécher ensuite « à l’ombre ». Ils emportaient de l’eau pour préparer les biberons du bébé et se rendaient ensuite à la chapelle pour prier et déposer leur offrande. Quelques personnes, en signe de remerciement, laissaient en ex-voto des pièces de layette : chemises, brassières et même des bonnets, si bien qu’il y en avait un tas dans une des crédences du chœur. Mme QUINTIN rapporte que c’est sur l’initiative de l’Abbé MORIN Vicaire en 1932/33 que ces vêtements furent distribués à des familles nécessiteuses après avoir été bien lavés et repassés.

Exceptionnellement et en raison de la distance qui existe avec le bourg, le glas était sonné sur place pour annoncer les décès du village et des environs immédiats.


Remerciements à l'abbé Jean Le Rétif pour ses recherches